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Masters of Horror : La maison des sévices

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3/5

vos avis

17 critiques: 2.35/5

visiteurnote
Illitch Dillinger 2
Sauzer 3.25
Samehada 2.5
Iron Monkey 0
Chip E 1.25
abuzeur 0
Antaeus 2
Cuneyt Arkin 1.75
Bastian Meiresonne 3.5
Fusako 4
JoHell 3.75
Merlin Frit 2.75
osdohtem 3
Pikul 3
Oh Dae-soo 2.75
yansan 2.75
Bama Dillert 1.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Aussi subtil qu'un film de Miike en quelque sorte...

... cet épisode de MOH est pour l'instant le plus mauvais qui ai été réalisé, avec le Tobe Hooper. Dans l'art du n'importe quoi sous prétexte de mettre en exergue les travers de la cervelle humaine, l'ami Miike est un champion. Du moment que le spectateur est rebuté et que la critique branchouillarde y trouve son sompte dans le domaine égo-excentrique du je pense donc j'essuie... Car c'est bien de n'importe quoi dont il s'agit avec cet épisode complètement vain et outrancier qui se targue de n'aligner qu'un long et mou consensus sur le rapport entre la condition féminine japonaise au siècle dernier et sa confrontation avec la civilisation fantasmée occidentale. Et en plus il se prend au sérieux. C'est beau la torture comme art, quand il s'agit de montrer des scènes d'une cruauté qui chez un bon réalisateur aurait servi ses théses. Chez Miike ça devient un festival d'horreur malsain sans queue ni tête, qui ne sert rien. Certains y voient une critique du puritanisme américain... cet ennemi éternel... n'importe quoi ! ... Mel Gibson ruuuules tiens ! L'outrance chez lui est viscérale au moins... En tout cas le père Miike a réussi à se faire censurer chez tonton Sam, on applaudit... MOI JE DIS HAUT ET FORT, LE CINEMA FANTASTIQUE N'A PAS BESOIN DE GENS COMME TOI MIIKE ! Et dire qu'en Asie, il y a des gens comme Tsui Hark, Hideo Nakata ou Bong Joon-Ho, de vrais auteurs qui servent le cinéma....

15 janvier 2007
par Iron Monkey


Pétard mouillé

On l'attendait, celui-là. Tonton Miike allait apporter sa pierre à la série Masters of Horror, nous laissant subodorer une bonne tranche de cinéma transgressif et décapant, susceptible de nous remettre les yeux en face des trous. Que nenni. Son Imprint – préférez peut-être le titre francophone, La Maison des Sévices, plus explicite – ennuie plus qu'autre chose, et ce n'est pas quelque culot pour le sadisme ainsi qu'un sujet dérangeant qui vont pallier la déception suscitée par l'ensemble. On constate une fois de plus que les critiques des fanzines s'emballent vite dans leurs dithyrambes, simplement parce qu'un nouveau truc fait montre d'une certaine audace dans ses scènes de violence; mais il n'y a pourtant aucune raison de se prosterner devant ce téléfilm laborieux, entaché de nombreuses faiblesses.

Dès le début, le jeu catastrophique de Billy Drago (lui qui nous avait pourtant habitués à d'excellents rôles de bad guy, notamment dans le cultissime Les Incorruptibles) annihile toute crédibilité à l'histoire et la lenteur exaspérante de la narration, d'habitude guère gênante chez Miike, passe en l'occurrence très mal. Après une bonne demi-heure, on pense enfin assister à quelque chose d'« intéressant » lorsqu'une prostituée passe à la casserole, sous la cruauté d'une maîtresse ignoble. Mais l'ensemble des tortures n'est en fait qu'une redite d'Audition, si bien que celles-ci ne surprennent pas trop. Bien sûr, les mini-bâtons plantés dans les ongles et dans les gencives se veulent douloureux mais les amateurs de gore passeront leur chemin, ces actes de sadisme étant à peu de choses près filmés hors-champ. Ceci mis à part, rien de spécial n'est à signaler dans La Maison des Sévices sur le plan de la violence trash, pas même ce headshot final grotesque. On parlait d'un summum de l'insoutenable ? Faudrait pas pousser le bouchon trop loin ! Le reste ne se révèle pas plus percutant: un tempo insupportable dans sa monotonie, un scénario potentiellement louable mais mal exploité, une direction d'acteurs lamentable et des maquillages ratés (la prostituée balafrée, la soeur siamoise ridicule mais rigolotte). De surcroît, Miike oublie tout sens de l'humour noir et traite l'ensemble beaucoup trop au premier degré malgré les moyens convenables qui lui furent accordés, occasionnant une réalisation plutôt luxueuse – il faut bien l'avouer, la photo est tout à fait soignée. Il apparaît frustrant de voir qu'un cinéaste aussi génial lorsqu'il le veut gâche un projet favorable tel que celui-ci. Un bon prétexte pour revoir le prodigieux John Carpenter's Cigarette Burns, un épisode de Masters of Horror qui lui dépasse toutes les attentes et surprend en diable.

Coup dans l'eau pour Miike que cet Imprint qui ne nous offre pas la carotte tendue au bout de la perche. On se consolera sur Ichi the Killer et Visitor Q pour de vraies sensations fortes, sur Dead or Alive pour du cinéma-BD déjanté et imprévisible, sur Audition, Bird People in China et Les Prisonniers du Paradis pour une bouffée d'intelligence et de maîtrise, ou alors tout bonnement sur des Masters of Horror autrement plus réussis. Un objet inutile dans la filmographie de son auteur.

16 décembre 2006
par Chip E


Miike, tout au fond

Avec une direction d'acteurs en dessous de tout, un choix de faire tourner en anglais qui rend son film proprement irregardable et une addition de clichés orientalisants, Miike atteint peut etre effectivement le fond de sa démarche: se @!#$ de tout, du spectateur comme du cinéma. Sans l'humour, il ne reste de lui que les outrances. C'est bien peu.

05 novembre 2006
par abuzeur


"Imprint" est un Miike au mauvais goût assumé de plus, mais bien mieux soigné à la réalisation que d'habitude. En revanche, la direction d'acteurs est peu convaincante pour un "cinéaste" pourtant habitué au brassage des cultures sur ses plateaux de tournage.

11 octobre 2006
par Antaeus


Au bout de l'abjection

Avis avec spoilers! Miike veut aller au bout, aller jusqu'à la nausée, se faire interdire et que du coup on parle de son film. C'est réussi! De ce point de vue là rien à dire. Pour le reste, on peut se montrer très sceptique sur la pertinence d'une telle démarche "artistique". On objectera que Miike a fait aussi pire, dans Ichi the killer notemment. Certes! mais il n'y a pas ici ce qui faisait de Ichi autre chose qu'un étalage de barbaque, un certain grain de folie, un peu de fantaisie, et surtout, d'humour. Parce que ici ca se prend au sérieux! très au sérieux même! Le score musical en rajoute des caisses sur le coté ambiance étouffante et mystérieuse. Billy Drago (est mauvais) en fait des tonnes dans le rôle du mec dépassé par les événements, et le script en rajoute dès qu'on peut dans l'abjection et la gratuité de la violence (un suicide ca te suffit pas, tu veux un meurtre? c'est pas assez?! alors ce sera un meurtre sur fond de relations consanguines: ca va ca? bon d'accord ce sera un meurtre sur fond de relations consanguines, de tortures, d'avortements en gros plans et de mains qui parlent dans la tête: ca va comme ca? ca suffit?). C'est la logique du no-limit et on peut bien reconnaitre que le film est bien vomitif, ca il n'y a pas de discussion possible. Mais c'est creux et finalement sans intérêt comme le disait Tanuki. Ca en devient un film vulgaire, putassier, un raccolage éhonté. Miike se regarde complaisemment dépasser les limites et se félicite d'être un réalisateur qui ne s'en laisse pas compter.

07 octobre 2006
par Cuneyt Arkin


Une bague dans la tête

MIIKE n'a pas trompé son monde - et a très certainement voulu en démontrer à ses confrères américains en choisissant dès le départ de s'entourer de son équipe habituelle, tourner au Japon et de mettre le paquet côté horreur - au risque de se faire censurer, permettant de lui assurer un maximum de couverture médiatique et de se faire davantage connaître par les américains pour avoir été le seul cinéaste de la série à se faire censurer. Soit, MIIKE a depuis très longtemps compris les règles du jeu du marketing et assure tout de même suffisamment pour pouvoir en jeter... Sauf qu'à force de vouloir trop en montrer, il perd un tout petit peu de l'impact d'autres de ses films, où le choc émotionnel venait largement de ce qui n'était PAS montré. Qui ne se rappelle pas de la fameuse séquence des aiguilles de "Audition", où la fine épingle se trouvait juste au-dessus de l'oeil, mais n'était jamais montrée en train de s'enfoncer dans la chair. Dans le présent film, le "maître" montre tout - et en GROS PLANS siouplait ! De quoi largement faire grincer des dents (surtout pour ce qu'il invente comme moyens de torture, directement inspirés des supplices français sous la "fameuse" Révolution et repris de son précédent "Audition"), mais qui verse également un peu trop dans une gratuité visuelle et enlève de la force émotionnelle d'autres de ses productions. Quoiqu'il en soit, sa mise en scène est de premier ordre, ainsi que les décors et costumes; nul doute, qu'IMAMURA et son "Eijanaika !" a été d'une influence majeure. Le film tient en tout cas ses promesses au niveau de la violence graphique, comme du côté des célèbres débordements de "dernière" minute du cinéaste. Rien ne sera épargné au spectateur; en revanche, une fois l'effet de surprise passé et le grand mystère dévoilé, le métrage perd de son impact lors d'une seconde vision - contrairement à d'autres de ses oeuvres, plus riches en petits détails. L'acteur Billie Drago a également une légère tendance à sur-jouer et d'entraîner dans son cabotinage sa partenaire bien plus convaincante au cours d'autres scènes sans la présence masculine. Un très bon film à déguster la première fois - mais qui n'ira pas chercher bien plus loin.

15 avril 2006
par Bastian Meiresonne


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